La Russie affirme qu'aucun compromis n'a été trouvé avec l'Ukraine après cinq heures de discussions entre Poutine et les émissaires de Trump.

Politique

Résumé:

La Russie et les États-Unis n'ont pas trouvé de compromis sur un éventuel accord de paix pour mettre fin à la guerre en Ukraine après une réunion de cinq heures au Kremlin entre le président Vladimir Poutine et les principaux envoyés de Donald Trump, a annoncé le Kremlin mercredi.

Trump s'est plaint à plusieurs reprises que mettre fin au conflit le plus meurtrier en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale ait été l'un des objectifs de politique étrangère les plus difficiles à atteindre durant sa présidence. Le président américain a parfois critiqué aussi bien Poutine que le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Les discussions à Moscou entre Poutine et l'envoyé spécial de Trump, Steve Witkoff, ainsi que son gendre Jared Kushner, se sont prolongées après minuit. Par la suite, le principal conseiller de Poutine en matière de politique étrangère, Youri Ouchakov, a déclaré : « Aucun compromis n'a encore été trouvé. »

« Il reste encore beaucoup de travail à faire », a déclaré Ouchakov aux journalistes lors d'un point de presse au Kremlin.

Poutine a réagi négativement à certaines propositions américaines, a déclaré Ouchakov. Witkoff s'est rendu à l'ambassade américaine à Moscou après les entretiens pour informer la Maison-Blanche, a ajouté Ouchakov.

Ushakov a ajouté qu'une rencontre entre Poutine et Trump n'était pas prévue pour le moment, tout en précisant que les discussions étaient constructives et qu'il existait d'énormes opportunités de coopération économique entre les États-Unis et la Russie.

PLUS LOIN DE LA PAIX

Ushakov a déclaré que Poutine avait envoyé une série de signaux importants et ses salutations à Trump, mais que les deux parties avaient convenu de ne pas divulguer de détails aux médias.

Il a ajouté qu'ils avaient discuté du « problème territorial », expression employée par le Kremlin pour désigner les revendications russes sur l'ensemble du Donbass, bien que l'Ukraine contrôle au moins 5 000 km² de la zone que la Russie revendique. Presque tous les pays reconnaissent le Donbass comme faisant partie de l'Ukraine.

« Certaines propositions américaines semblent plus ou moins acceptables, mais elles doivent être discutées », a déclaré Ushakov. « Certaines des formulations qui nous ont été proposées ne nous conviennent pas ; les travaux se poursuivront donc. »

Witkoff, un promoteur immobilier américain milliardaire qui connaît Trump depuis les années 1980, et Kushner, le mari d'Ivanka, la fille de Trump, ont entamé des discussions au Kremlin après une promenade sur la place Rouge, en passant devant le mausolée du fondateur soviétique Vladimir Lénine, jusqu'aux tours du Kremlin.

Ils se sont entretenus avec Poutine, Ouchakov et l'envoyé de Poutine, Kirill Dmitriev, par l'intermédiaire d'interprètes.

« Nos équipes sont actuellement en Russie pour tenter de régler la situation. Croyez-moi, ce n'est pas une mince affaire. Quel gâchis ! », a déclaré Trump mardi à Washington, ajoutant que le conflit faisait entre 25 000 et 30 000 victimes par mois.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 a déclenché la plus grande confrontation entre Moscou et l’Occident depuis le plus fort de la guerre froide.

LES PUISSANCES EUROPÉENNES INQUIÈTES PAR LES EFFORTS AMÉRICAINS

En novembre, une série de 28 projets de propositions de paix américains ont fuité, alarmant les responsables ukrainiens et européens qui ont déclaré qu'ils cédaient aux principales exigences de Moscou.

Les puissances européennes ont alors présenté une contre-proposition, et lors des pourparlers de Genève, les États-Unis et l'Ukraine ont déclaré avoir créé un « cadre de paix actualisé et affiné » pour mettre fin à la guerre.

S'exprimant à Dublin, Zelensky a déclaré que tout dépendrait des pourparlers de Moscou, mais qu'il craignait que les États-Unis ne se désintéressent du processus de paix.

« Il n’y aura pas de solutions faciles… Il est important que tout soit juste et transparent, afin qu’il n’y ait pas de manœuvres dans le dos de l’Ukraine », a-t-il déclaré.

Juste avant sa rencontre avec Witkoff au Kremlin, Poutine a déclaré que la Russie ne souhaitait pas la guerre avec l'Europe, mais que si l'Europe en déclenchait une, elle se terminerait si rapidement qu'il ne resterait plus personne avec qui négocier pour la Russie.

En réponse aux attaques de drones contre des pétroliers de la « flotte fantôme » russe en mer Noire, Poutine a menacé de couper l'accès de l'Ukraine à la mer. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiha, a déclaré que ces propos démontraient que Poutine n'était pas prêt à mettre fin à la guerre.

Source : Reuters

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Vanguard autorisera désormais les ETF crypto sur sa plateforme.

Manuel

Crypto-monnaie

Vanguard Group, le deuxième gestionnaire d'actifs au monde, a décidé d'autoriser la négociation sur sa plateforme d'ETF et de fonds communs de placement composés principalement de cryptomonnaies, revenant ainsi sur une position de longue date.

À compter de mardi, Vanguard autorisera la négociation sur sa plateforme des ETF et des fonds communs de placement composés principalement de certaines cryptomonnaies, dont le Bitcoin, l'Ether, le XRP et le Solana. Ce compromis contredit la position traditionnelle de la firme, qui considère les actifs numériques comme trop volatils et spéculatifs pour les portefeuilles d'investissement sérieux, et intervient malgré une chute de plus de 1 000 milliards de dollars de la capitalisation boursière des cryptomonnaies depuis début octobre.

La demande persistante, tant de la part des particuliers que des investisseurs institutionnels, a contraint Vanguard à un revirement de stratégie. Depuis leur lancement en janvier 2024, les ETF Bitcoin au comptant ont accumulé des milliards de dollars d'actifs. Malgré les sorties de capitaux et la baisse du cours du Bitcoin, le principal concurrent de Vanguard, BlackRock, détient à lui seul environ 70 milliards de dollars dans son ETF IBIT, contre près de 100 milliards il y a seulement deux mois.

Ce changement de stratégie de Vanguard, qui fait suite à un rapport de fin septembre indiquant que la société envisageait cette option, ouvre l'accès à des plateformes de cryptomonnaies réglementées à 8 millions de clients de courtage autonomes.

Malgré les récentes corrections de prix, les ETF liés aux cryptomonnaies demeurent l'un des segments ayant connu la croissance la plus rapide de l'histoire du secteur des fonds américains. Les partisans des cryptomonnaies verront dans la capitulation de Vanguard un encouragement psychologique : le dernier signe en date que la finance traditionnelle ne peut plus résister à l'attrait des actifs numériques.

« Les ETF et les fonds communs de placement en cryptomonnaies ont fait leurs preuves lors de périodes de volatilité des marchés, et ont fonctionné comme prévu tout en maintenant leur liquidité », a déclaré Andrew Kadjeski, responsable du courtage et des investissements chez Vanguard. « Les processus administratifs nécessaires à la gestion de ces types de fonds sont désormais bien rodés, et les préférences des investisseurs continuent d'évoluer. »

Ce changement intervient plus d'un an après la prise de fonction de Salim Ramji, ancien cadre de BlackRock et fervent défenseur de la blockchain, à la tête de Vanguard. La société a indiqué qu'elle soutiendrait la plupart des ETF et fonds communs de placement crypto conformes à la réglementation, à l'instar de sa politique pour d'autres classes d'actifs non stratégiques comme l'or.

Toutefois, la société ne créera pas son propre inventaire numérique dans un avenir proche et les fonds liés aux memecoins, tels que décrits par la Securities and Exchange Commission, resteront exclus.

« Bien que Vanguard n'ait pas l'intention de lancer ses propres produits crypto, nous servons des millions d'investisseurs aux besoins et profils de risque divers, et nous visons à fournir une plateforme de courtage qui permette à nos clients de courtage d'investir dans les produits de leur choix », a déclaré Kadjeski.

Source : Bloomberg

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L'action d'Intel grimpe de plus de 8 % suite à l'annonce de sa future fourniture de puces à Apple.

Manuel

Actions

Le cours de l'action d'Intel (INTC) a augmenté de plus de 8 % mardi après que l'analyste Ming-Chi Kuo de TF International a publié vendredi sur X que la société devrait commencer à fabriquer les puces de la série M d'Apple (AAPL) pour ses MacBook Air et iPad Pro dès début 2027.

Si le rapport de Kuo se confirme, cette décision représenterait un formidable signe de confiance envers Intel, qui peine à trouver des clients pour son activité de fabrication de puces pour des tiers. Ce segment, qui a généré 4,2 milliards de dollars de revenus au dernier trimestre, contre 12,7 milliards pour l'activité produits de l'entreprise, repose principalement sur les revenus tirés de la fabrication des propres puces Intel.

Bien que Kuo souligne que ce partenariat ne permettra pas encore à Intel de concurrencer TSMC (TSM), qui fournit actuellement les puces d'Apple, il démontrerait que l'entreprise a la capacité de construire et de fournir des puces à des clients prestigieux.

Selon l'analyste, Apple utilisera la future technologie de gravure 18A-P d'Intel pour ses puces, ce qui promet des performances améliorées par rapport à sa technologie 18A actuelle.

Apple utilisait auparavant des puces Intel dans ses ordinateurs portables et de bureau avant d'opter pour ses propres conceptions de puces fabriquées par TSMC. Les nouvelles puces conserveraient les conceptions d'Apple, mais utiliseraient les technologies de traitement d'Intel.

L'action d'Intel a bondi de 116 % depuis le début de l'année et de 113 % au cours des 12 derniers mois, suite au limogeage de l'ancien PDG Pat Gelsinger et à la nomination de l'actuel PDG Lip-Bu Tan.

Intel a également obtenu le soutien de plusieurs investisseurs de premier plan, dont le gouvernement américain, devenu le principal actionnaire de l'entreprise, détenant environ 10 % du fabricant de puces, alors même que le président Trump avait initialement insisté pour que Tan démissionne de son poste de PDG en raison de ses investissements dans des entreprises technologiques chinoises.

Outre le gouvernement, Nvidia (NVDA) et SoftBank ont injecté un total de 7 milliards de dollars dans Intel via leurs propres accords d'investissement.

Intel reste cependant loin derrière des entreprises comme Nvidia et Advanced Micro Devices (AMD) dans la course à l'IA qui a fait de Nvidia la plus grande société cotée en bourse, avec une capitalisation boursière dépassant 4 400 milliards de dollars.

Cela dit, Intel a enregistré quelques succès récemment, notamment la mise sur le marché de puces basées sur sa technologie 18A après une série de retards.

Dans le même temps, de mauvaises décisions commerciales prises ces dernières années ont mis en péril la position de leader d'Intel sur le marché des processeurs grand public et pour centres de données, tandis qu'AMD continue de gagner des parts de marché.

Lors de la journée des analystes financiers d'AMD en novembre, la PDG Lisa Su a déclaré être convaincue que l'entreprise capterait 50 % des revenus du marché des processeurs pour centres de données au cours des trois à cinq prochaines années. Mme Su a également indiqué qu'AMD devrait s'emparer de plus de 40 % des revenus du marché client, incluant les ventes de puces pour les consommateurs et les jeux vidéo.

Source : Yahoo Finance

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Poutine rencontre les envoyés de Trump, Witkoff et Kushner, au Kremlin pour discuter de la paix en Ukraine.

Manuel

Politique

Conflit Russie-Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine a rencontré mardi au Kremlin l'envoyé spécial du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, et son gendre, Jared Kushner, pour discuter d'une solution possible pour mettre fin au conflit européen le plus meurtrier depuis la Seconde Guerre mondiale.

Juste avant la réunion, Poutine a averti l'Europe qu'elle subirait une défaite rapide si elle entrait en guerre contre la Russie, et il a rejeté les contre-propositions européennes sur l'Ukraine, les jugeant absolument inacceptables pour la Russie.

Trump a répété à maintes reprises qu'il voulait mettre fin à la guerre, mais ses efforts jusqu'à présent, notamment un sommet avec Poutine en Alaska en août et des rencontres avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, n'ont pas encore permis d'instaurer la paix.

Une série de 28 projets de propositions de paix américains, divulgués la semaine dernière, a alarmé les responsables ukrainiens et européens qui ont déclaré qu'ils cédaient aux principales exigences de Moscou concernant l'OTAN, le contrôle russe d'un cinquième de l'Ukraine et les restrictions imposées à l'armée ukrainienne.

Les puissances européennes ont alors présenté une contre-proposition et, lors des pourparlers de Genève, les États-Unis et l'Ukraine ont déclaré avoir créé un « cadre de paix actualisé et affiné » pour mettre fin à la guerre.

« Je suis ravi de vous voir », a déclaré Poutine à Witkoff et Kushner lors de leur rencontre mardi.

« C'est une ville magnifique », a déclaré Witkoff à Poutine après avoir flâné plus tôt avec Kushner et l'envoyé du dirigeant russe, Kirill Dmitriev, sur la place Rouge, près du mausolée du fondateur de l'État soviétique, Vladimir Lénine.

Dmitriev et le conseiller de Poutine, Yuri Ushakov, étaient également présents à la réunion du Kremlin, accompagnés d'interprètes.

Poutine accuse les Européens de tenter de bloquer la paix

Juste avant la réunion au Kremlin, Poutine a accusé l'Europe de chercher à saper les efforts de paix de Trump en faisant des propositions qu'elle savait inacceptables pour la Russie.

« Ils sont du côté de la guerre », a déclaré Poutine à propos des puissances européennes. « Nous voyons clairement que tous ces changements ne visent qu'une seule chose : bloquer purement et simplement le processus de paix, formuler des exigences absolument inacceptables pour la Russie. »

« Si l’Europe décide soudainement de nous déclarer la guerre et qu’elle le fait », a déclaré Poutine, « alors elle se terminera si rapidement qu’il ne restera plus personne avec qui la Russie puisse négocier. »

Les forces russes contrôlent désormais plus de 19 % de l'Ukraine, soit 115 600 km² (45 000 miles carrés), soit seulement un point de pourcentage de plus qu'il y a deux ans, bien qu'elles aient progressé en 2025 au rythme le plus rapide depuis 2022, selon les cartes pro-ukrainiennes.

Mais près de quatre ans après le début de la guerre en Ukraine, la Russie n'est pas parvenue à conquérir l'Ukraine, un pays voisin beaucoup plus petit qui a bénéficié du soutien des puissances européennes et des États-Unis.

Le président Zelensky, s'exprimant à Dublin, a déclaré que tout dépendrait des pourparlers de Moscou.

« Il n'y aura pas de solutions faciles… Il est important que tout soit juste et transparent, afin qu'il n'y ait pas de manœuvres dans le dos de l'Ukraine », a-t-il déclaré.

Poutine entrevoit une possible « base pour de futurs accords »

Poutine a déclaré que les discussions menées jusqu'à présent ne portaient pas sur un projet d'accord, mais sur un ensemble de propositions qui, selon lui la semaine dernière, « pourraient constituer la base d'accords futurs ».

Poutine a déclaré être prêt à dialoguer sur la paix, mais que si l'Ukraine refuse un accord, les forces russes avanceront davantage et s'empareront de plus de territoire ukrainien.

Selon une source russe, les tentatives de l'administration Trump pour instaurer la paix représentaient la meilleure chance de mettre fin à la guerre depuis l'échec des pourparlers avec Kiev peu après l'invasion de Moscou en février 2022.

Le conflit a éclaté pour la première fois dans l'est de l'Ukraine en 2014 après la chute d'un président pro-russe lors de la révolution de Maïdan. La Russie a annexé la Crimée et des séparatistes soutenus par Moscou ont affronté les forces armées de Kiev dans l'est du pays.

Dans une vidéo diffusée à la veille de la visite de Witkoff, Poutine a salué ce que ses commandants ont présenté comme la prise par la Russie de la ville de Pokrovsk, dans l'est de l'Ukraine, comme une victoire importante après une longue campagne.

L'armée ukrainienne a indiqué à Reuters que ses forces contrôlaient toujours la partie nord de la ville et avaient attaqué les forces russes dans le sud de Pokrovsk.

Selon les autorités américaines, le bilan des victimes de la guerre s'élève à plus de 1,2 million de morts et de blessés. Ni l'Ukraine ni la Russie ne communiquent leurs pertes. Le conflit a également provoqué des destructions massives dans les villes ukrainiennes et contraint de nombreuses personnes à fuir leurs foyers.

Depuis la publication des propositions américaines le mois dernier, les puissances européennes s'efforcent de soutenir l'Ukraine face à ce qu'elles considèrent comme un accord de paix punitif susceptible d'ouvrir la voie aux investissements américains dans le pétrole, le gaz et les terres rares en Russie et de réintégrer Moscou au G8.

Les principales exigences russes comprennent l'engagement que l'Ukraine ne rejoindra jamais l'OTAN, le plafonnement des effectifs de l'armée ukrainienne, le contrôle russe de l'ensemble du Donbass, la reconnaissance du contrôle russe sur les régions de Crimée, du Donbass, de Zaporijia et de Kherson, et la protection des russophones en Ukraine.

L'Ukraine affirme que ces mesures équivaudraient à une capitulation et la rendraient vulnérable à une éventuelle conquête russe, bien que Washington ait également évoqué une garantie de sécurité de 10 ans pour Kiev.

L'Ukraine et les puissances européennes perçoivent ce conflit comme une tentative d'annexion territoriale de type impérialiste par Moscou et ont averti qu'en cas de victoire russe, la Russie s'en prendrait un jour aux membres de l'OTAN. Zelensky affirme que la Russie ne doit pas être récompensée pour une guerre qu'elle a déclenchée.

Source : Reuters

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Les raisons de la chute vertigineuse du Bitcoin : les investisseurs hésitent à se laisser emporter par la volatilité.

Manuel

Crypto-monnaie

Le plus gros problème du Bitcoin (BTC-USD) n'est ni la réglementation ni même la volatilité, mais le fait que la plupart des investisseurs ne sont pas prêts à affronter les montagnes russes.

« Ce que nous constatons avec les cryptomonnaies, c'est qu'elles restent avant tout un actif spéculatif », a déclaré Tom Essaye, fondateur de Sevens Report Research, à Opening Bid de Yahoo Finance. « Je pense que beaucoup d'investisseurs croyaient qu'elles avaient évolué et n'étaient plus seulement un actif spéculatif, mais ce n'est pas encore le cas. »

Des signaux politiques positifs, notamment une position pro-crypto de l'administration Trump, ont alimenté l'optimisme, mais le récent repli du marché montre que les fondamentaux restent à la traîne.

Le bitcoin a chuté d'environ 30 % par rapport à ses récents sommets, la seule journée de lundi ayant enregistré une baisse de plus de 6 %, comme l'indique Essaye dans un nouveau rapport. Il précise qu'aucun changement de politique majeur, scandale d'entreprise ou crise réglementaire n'est venu déclencher cette vague de ventes.

Il affirme que « la seule raison de posséder du bitcoin et des cryptomonnaies en général est de penser que quelqu'un paiera plus cher que le prix auquel vous les avez achetées aujourd'hui. Et si cette opinion change, alors leur valeur chute sans grand soutien. »

De plus, l'adoption des cryptomonnaies n'en est qu'à ses débuts. L'attrait à long terme du bitcoin, la plus importante cryptomonnaie en termes de capitalisation boursière, est lié aux bilans des entreprises, aux transactions financières et à un nombre croissant de fonds négociés en bourse (ETF) adossés au bitcoin.

Mais collectivement, ces usages restent marginaux. Les ETF ne représentent que 6 % de l'offre de bitcoins, selon Sevens Report. Cette adoption limitée souligne la nature spéculative de cet actif et le décalage entre l'engouement suscité et son utilisation concrète.

« Le marché des cryptomonnaies est-il en train de mûrir ? Absolument. La demande se renforce-t-elle fondamentalement ? Absolument », a déclaré Essaye. « Mais nous n’en sommes qu’aux prémices de ce processus, et l’aventure est encore mouvementée, comme nous le constatons. »

Faute d'une adoption plus large, la plupart des investisseurs restent à l'écart, ce qui rend le bitcoin vulnérable à de fortes fluctuations en fonction de l'évolution du marché. Son prix peut varier considérablement en fonction de facteurs techniques, de flux spéculatifs, voire même des discussions sur les réseaux sociaux.

La forte chute du Bitcoin lundi pourrait être en partie liée aux commentaires du PDG de Strategy (MSTR), Phong Le, qui a déclaré que la société envisagerait de vendre une partie de ses bitcoins en « dernier recours » pour financer ses paiements de dividendes, selon Essaye.

Il y a aussi un facteur psychologique important à prendre en compte.

Essaye met en garde contre un seuil critique : si le bitcoin chute sous la barre des 80 000 à 81 000 $, un mécanisme de vente massive pourrait se mettre en place. De nombreux investisseurs tardifs en ETF pourraient liquider leurs positions pour bénéficier d’avantages fiscaux, ce qui pourrait faire chuter le bitcoin aux alentours de 70 000 ou 60 000 $ avant la fin de l’année.

L'intérêt des investisseurs institutionnels n'est pas forcément synonyme de stabilité, malgré les signaux envoyés par certaines des plus grandes firmes de Wall Street. Bank of America, par exemple, recommande désormais d'allouer entre 1 % et 4 % d'un portefeuille aux cryptomonnaies.

De plus, les récentes baisses du bitcoin ne doivent pas exclure la possibilité d'une volatilité continue.

« Si le bitcoin atteint de nouveaux plus bas, je ne pense pas qu'il faille l'ignorer totalement », a déclaré Essaye, ajoutant que les observateurs du marché « devraient être plus vigilants face à toute faiblesse boursière ».

Source : Yahoo Finance

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L'or chute suite à des prises de bénéfices, les investisseurs guettent les signaux d'une baisse des taux de la Fed.

Manuel

Marchandise

Banque centrale

Les cours de l'or ont chuté de plus de 1 % mardi, les investisseurs prenant leurs bénéfices après avoir atteint un sommet en six semaines lors de la séance précédente, dans l'attente de données économiques américaines clés avant la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale la semaine prochaine.

Le cours de l'or au comptant a perdu 1,1 % pour s'établir à 4 186,89 dollars l'once à 13 h 43 HE (18 h 43 GMT).

Les contrats à terme sur l'or américain pour livraison en février ont clôturé en baisse de 1,3 % à 4 220,80 dollars l'once.

« Il s'agit probablement d'une simple prise de bénéfices… ces derniers temps, le marché s'est surtout concentré sur les anticipations de baisse des taux, et celles-ci restent relativement stables », a déclaré Peter Grant, vice-président et stratège principal des métaux chez Zaner Metals.

« Nous sommes dans une phase de continuation qui finira par mener à une percée à la hausse, et je reste optimiste quant à un prix de l'or à 5 000 $ en début d'année prochaine. »

Les données récentes indiquant un ralentissement progressif de l'économie américaine, associées aux signaux accommodants des responsables de la Fed, ont renforcé les anticipations du marché quant à une baisse des taux de 25 points de base lors de la réunion de la banque centrale américaine la semaine prochaine, les opérateurs estimant à 89 % la probabilité de cette décision.

Les investisseurs suivent également de près le rapport ADP sur l'emploi de novembre, qui sera publié mercredi, ainsi que l'indice des dépenses de consommation personnelle (PCE) de septembre, attendu vendredi et dont la publication est reportée. Cet indicateur est privilégié par la Fed pour mesurer l'inflation. En général, la baisse des taux d'intérêt est favorable à l'or, qui ne génère pas de rendement.

Les banques centrales ont acheté 53 tonnes d'or en octobre, soit une hausse de 36 % par rapport au mois précédent et la plus forte demande nette mensuelle depuis début 2025, selon le Conseil mondial de l'or.

L'argent a reculé par rapport à son record de 58,83 $ atteint lundi, cédant 0,1 % à 57,90 $ l'once. Depuis le début de l'année, son cours a progressé de plus de 100 %.

« Aucune nouvelle raison n'explique la récente flambée des prix de l'argent. Toutefois, les facteurs connus restent d'actualité, à savoir une offre restreinte, qui se traduit par de faibles stocks sur les marchés de Shanghai », a indiqué Commerzbank dans une note, ajoutant qu'elle prévoit une nouvelle hausse des prix, quoique modérée, à 59 $ au cours de l'année à venir.

Le platine a reculé de 2 % à 1 624,90 $ et le palladium a gagné 2,3 % à 1 456,86 $.

Source : Reuters

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Les fonds d'investissement en actifs numériques sont la dernière lubie du secteur crypto — et peut-être sa prochaine bulle.

Adam

Économique

Le terme « sociétés de trésorerie d'actifs numériques », connues sous le nom de DAT ou DATCO, est devenu l'un des mots à la mode les plus importants dans l'industrie des cryptomonnaies cette année, offrant aux investisseurs une nouvelle façon de jouer aux cryptomonnaies, mais avec de nouveaux risques.

Un DAT est une entité cotée en bourse qui détient des cryptomonnaies comme le bitcoin ou l'ether et permet aux investisseurs de s'exposer à la cryptomonnaie sous-jacente. Les DAT visent à surperformer le cours de la cryptomonnaie qu'ils détiennent.

Mais face à la forte chute des marchés des cryptomonnaies ces dernières semaines, les stratégies des DAT ont été scrutées de près et ont suscité des inquiétudes quant à leur potentiel à fragiliser davantage un marché des cryptomonnaies déjà en difficulté.

Qu'est-ce qu'un DAT ?

Une trésorerie d'actifs numériques est une société qui achète et détient des cryptomonnaies directement dans son bilan. Les investisseurs peuvent acheter des parts de cette entité pour s'exposer à l'actif numérique sous-jacent.

Le premier exemple — et l'un des plus importants — est la stratégie de Michael Saylor, qui a commencé à acheter du bitcoin en 2020 et continue de le faire depuis.

Mais plus récemment, ce type de placement a connu une croissance exponentielle. En 2021, moins de dix entreprises détenaient des bitcoins dans leur trésorerie, selon DLA Piper. Ce nombre a depuis grimpé à 190 entreprises, tandis que dix à vingt autres se concentraient sur les actifs numériques alternatifs (chiffres de septembre), toujours selon DLA Piper.

D'après les données de The Block, ces DAT détiennent au total environ 100 milliards de dollars en cryptomonnaies.

Pourquoi les DAT existent-ils ?

L'explosion du DAT cette année a été alimentée par des marchés des cryptomonnaies dynamiques et une réglementation plus favorable à ce secteur aux États-Unis.

Mais leur croissance survient également à un moment où il est plus facile que jamais d'acheter directement des cryptomonnaies ou d'investir dans cet actif via d'autres entités réglementées comme les fonds négociés en bourse (ETF).

Les DAT sont conçus pour surperformer les actifs sous-jacents qu'ils détiennent. Ils y parviennent grâce à diverses stratégies visant à maximiser les rendements. À l'inverse, les ETF détiennent passivement la cryptomonnaie et émettent des parts adossées à l'actif sous-jacent à parité.

D'après une note de Macquarie publiée la semaine dernière, les DAT peuvent également offrir une sécurité réglementaire aux investisseurs. « Ils intègrent les crypto-actifs dans des titres réglementés par la SEC », ont déclaré les analystes de la banque d'investissement. « Cela élimine toute ambiguïté réglementaire et garantit les mêmes obligations de publication, de transparence et de protection des investisseurs que pour toute action cotée en bourse. »

Carol Alexander, professeure de finance à l'université du Sussex, a déclaré à CNBC que les DAT offrent également une option aux « investisseurs institutionnels et professionnels confrontés à des contraintes réglementaires, fiduciaires ou opérationnelles qui rendent la détention directe de jetons ou les ETF crypto inadaptés ».

Stratégies DAT

Les DAT offrent des capacités uniques que les ETF ne peuvent pas, en employant une gamme de stratégies pour améliorer les rendements des investisseurs.

Pour évaluer la performance de ces DAT, un indicateur appelé valeur nette d'actif de marché (mNAV) est suivi de près. Il compare la valeur d'entreprise d'une société à la valeur de ses actifs numériques. Il permet de déterminer la prime que les investisseurs attribuent à une DAT, une mNAV supérieure à 1 indiquant une prime.

Les DAT peuvent utiliser un programme d'émission d'actions au prix du marché (ATM) pour accroître leurs avoirs en cryptomonnaies. Lorsque le cours de son action dépasse la valeur nette de ses avoirs en cryptomonnaies, un DAT peut émettre de nouvelles actions avec une prime et ainsi lever des fonds. Cela lui permet de financer l'achat de nouvelles cryptomonnaies, comme ce fut le cas pour Strategy.

« Cela crée une boucle de rétroaction positive pour les cryptomonnaies par action : l'émetteur lève des capitaux propres, accumule des jetons et voit sa valeur liquidative par action augmenter, ce qui accroît encore la prime et représente une dilution positive », a expliqué Macquarie.

Le staking est une autre stratégie employée par les DAT. Elle permet aux détenteurs de cryptomonnaies de générer un rendement, comparable à des intérêts, sur leurs actifs. Pour staker, un investisseur bloque ses cryptomonnaies sur une blockchain afin d'améliorer le fonctionnement du réseau. En contrepartie, il reçoit un rendement sous forme de cryptomonnaies supplémentaires. Cependant, le déblocage des cryptomonnaies peut prendre plusieurs semaines, ce qui peut limiter l'adoption du staking par les ETF et autres produits similaires, compte tenu de leur besoin de liquidité et de stabilité de la valeur des actifs.

« Le staking génère des flux de trésorerie disponibles qui peuvent être réinvestis dans des fusions-acquisitions, des achats de jetons, des opportunités sur la blockchain ou des distributions aux actionnaires », a déclaré ARK Invest dans une note le mois dernier.

À mesure que le marché évolue, il est probable que les DAT mettent en œuvre de nouvelles stratégies de trading.

Que deviennent les DAT lorsque le marché s'effondre ?

Les DAT ont été mis en lumière dans le contexte des récentes turbulences du marché des cryptomonnaies, le bitcoin étant bien en deçà de son record historique.

Avec la baisse des cours des cryptomonnaies, la valeur liquidative (mNAV) peut passer sous la barre des 1, ce qui signifie que les entreprises se négocient avec une décote par rapport à leurs avoirs en cryptomonnaies. Cela peut engendrer de nombreux problèmes.

« Lorsque le marché des cryptomonnaies se replie, les DATCO subissent des pressions et disposent d'un éventail limité de réponses réalistes », a déclaré Alexander.

« Certains pourraient renforcer leur position et conserver leurs titres, considérant la baisse comme une opportunité d'achat en vue d'une future appréciation. D'autres pourraient avoir besoin de liquidités, notamment ceux qui ont eu recours à un financement (par exemple, emprunts, obligations convertibles, émission d'actions), ce qui peut les contraindre à vendre une partie de leurs jetons. »

Et une prime mNAV est essentielle pour le marché DAT.

« La viabilité des DATCO est étroitement liée au maintien d'une prime de risque sur les actions par rapport à la valeur liquidative. Si cette prime s'érode ou se transforme en décote, le modèle est confronté à des défis importants », ont déclaré les analystes de Macquarie.

La banque d'investissement souligne également que si le cours de l'action d' un DAT chute ou se rapproche de sa valeur liquidative, l'émission d'actions devient dilutive, ce qui signifie que « les nouvelles actions émises n'augmentent plus la valeur en cryptomonnaies par action, mais diluent plutôt l'exposition des actionnaires existants. Cela peut rompre le cercle vertueux qui maintient la prime. »

Parallèlement, l'explosion du nombre de DAT et l'intérêt croissant des investisseurs engendrent leurs propres risques.

« Le secteur est de plus en plus saturé, les capitaux affluant selon une stratégie bien établie. Cet afflux, cependant, accroît la fragilité structurelle. Si l'une des variables clés – le sentiment des investisseurs, les cours des cryptomonnaies ou la liquidité du marché des capitaux – venait à chuter, le modèle DATCO pourrait s'effondrer », a déclaré Macquarie.

Strategy a cherché à se prémunir contre le ralentissement économique. Lundi, la société a annoncé la constitution d'une réserve de 1,44 milliard de dollars américains, financée par l'émission de nouvelles actions. Cette réserve est destinée à garantir le versement des dividendes et le service de la dette, a précisé Strategy.

James Butterfill, responsable de la recherche chez CoinShares, a déclaré que d'autres DAT pourraient suivre la décision de Strategy de diluer le capital de leurs actionnaires.

« Ce n’est pas particulièrement rassurant : cela souligne à la fois leur dépendance à l’égard d’une reprise des prix des jetons et leur attente d’une telle reprise », a déclaré Butterfill à CNBC.

« Nous prévoyons un rebond des cours des jetons, notamment si la Réserve fédérale abaisse ses taux en décembre, ce qui devrait permettre à ces entreprises d'éviter une liquidation forcée. Néanmoins, cet épisode souligne la fragilité inhérente du modèle DAT. »

Les DAT auront-ils un impact sur les prix des cryptomonnaies ?

Si les valeurs liquidatives monétaires (mNAV) continuent de chuter et que les sociétés de gestion de cryptomonnaies (DAT) n'ont pas les moyens de se maintenir à flot, elles pourraient se tourner vers la vente de jetons numériques, ce qui pourrait exercer une pression sur les marchés des cryptomonnaies.

« Face à la baisse des prix des tokens, même les DAT les plus en vue ont commencé à réduire leurs investissements. Cela peut amplifier la volatilité sur l’ensemble des marchés crypto, car les DAT sont d’importants détenteurs : leurs ventes, même échelonnées, augmentent l’offre dans un contexte de liquidité déjà affaiblie », a déclaré Alexander.

Pour l'instant, les avoirs en cryptomonnaies des DAT représentent moins de 1 % du marché total des cryptomonnaies. Mais à mesure que leur influence pourrait croître, leur impact sur des marchés plus vastes pourrait s'accroître.

« À mesure que les DATCO se développent, leur influence sur le marché s'accroît ; un démantèlement de ce marché pourrait affaiblir un facteur majeur de croissance pour les cryptomonnaies, à savoir la normalisation des actifs numériques dans les bilans des entreprises », a déclaré Macquarie. « Cela pourrait, par conséquent, freiner l'intérêt des investisseurs institutionnels pour les actifs numériques, ralentir les flux d'investissement dans les ETF crypto et exercer une pression à la baisse sur les cours des cryptomonnaies. »

La bulle DAT a-t-elle éclaté ?

Le secteur des technologies de l'information et de la communication (DAT) est actuellement dans une bulle, selon Alexander de l'Université du Sussex.

« Le modèle DATCO semble avoir attiré de nombreux entrants motivés davantage par le marketing, le battage médiatique et la facilité d'accès au capital que par des fondamentaux commerciaux durables », a-t-elle déclaré à CNBC.

Selon Butterfill de CoinShares, « la bulle a déjà éclaté de manière décisive », de nombreux DAT se négociant désormais à des mNAV inférieurs à 1 et constituant un « signal clair que le marché craint » que ces entreprises ne soient contraintes de vendre leurs actifs numériques.

Cependant, les deux experts ont indiqué que les DAT pourraient évoluer à l'avenir.

« À plus long terme, les investisseurs exigeront probablement une approche plus mesurée », a déclaré Butterfill.

« La tolérance à la dilution des actionnaires et aux concentrations extrêmement élevées de jetons sans flux de revenus correspondants diminuera. La récente frénésie d'accumulation de jetons a, à bien des égards, compromis l'objectif initial du concept DAT : permettre à des entreprises mondiales crédibles de se diversifier face aux risques liés aux monnaies fiduciaires et à leur dépréciation. »

Alexander a indiqué que ces sociétés de gestion de trésorerie d'actifs numériques pourraient également commencer à diversifier leurs avoirs en incluant des actifs non liés aux cryptomonnaies.

« Je pense que ceux qui s'orientent vers des opérations telles que la génération de rendement par le biais du staking, l'augmentation de la diversification de leurs jetons et leur combinaison avec des actifs traditionnels comme les espèces ou les bons du Trésor, peuvent survivre en tant qu'acteurs légitimes de l'infrastructure des actifs numériques », a déclaré Alexander.