Les États-Unis et la Chine vont réduire leurs droits de douane pendant 90 jours après que les négociations ont donné lieu à des « progrès substantiels »

L'accord commercial entre les États-Unis et la Chine marque un revirement spectaculaire après des semaines de tensions latentes. Mais ne vous attendez pas à un revirement aussi spectaculaire de la part des consommateurs américains. Face à l'incertitude entourant la croissance économique, les suppressions d'emplois et l'inflation, il faudra du temps pour que les consommateurs reprennent confiance. Même s'ils y parviennent, plusieurs raisons expliquent pourquoi les difficultés des distributeurs et des groupes de biens de consommation pourraient se prolonger.

L'annonce de lundi signifie que les taxes américaines combinées de 145 % sur la plupart des importations chinoises seront réduites à 30 % d'ici le 14 mai. Le nouveau taux plus bas n'est toujours pas utile, mais il est bien meilleur que la taxe menacée, qui aurait rendu certains produits, y compris les jouets et les décorations de Noël, tout simplement non rentables à vendre.

Les détaillants, les fournisseurs et les consommateurs devront encore partager leurs souffrances. Pour les Américains, cela se traduit par une certaine inflation des prix des produits, principalement non alimentaires, en provenance de Chine. Prenons l'exemple des vêtements. Avec une hausse de 145 %, les prix de détail des tricots et manteaux milieu de gamme, généralement fabriqués en Chine, pourraient avoir dû augmenter de 20 à 30 %. Les hausses de prix devraient désormais être moins importantes.

L'accord devrait encourager les détaillants à relancer les commandes suspendues ou à expédier les marchandises qu'ils détiennent en Chine en attendant la conclusion d'un accord. Avant même l'annonce de lundi, des signes de reprise des échanges commerciaux étaient perceptibles ; cela devrait se traduire par une diminution des ruptures de stock en rayon pendant les fêtes.

Mais la perturbation mettra du temps à se résorber. Prenons l'exemple des jouets. Beaucoup auraient déjà dû être fabriqués. Même si la production redémarre immédiatement, le Père Noël pourrait ne pas apporter certains articles. Le plus grand risque réside dans un afflux massif de marchandises dans les grands magasins de milieu de gamme alors qu'elles ne sont plus les bienvenues ; des vestes de printemps et des tricots plus épais, par exemple, alors que les températures ont déjà augmenté à l'approche de l'été.

C'est exactement ce qui s'est produit en 2022 : des perturbations dans la chaîne d'approvisionnement à l'approche des fêtes de fin d'année 2021 ont conduit à l'arrivée de vêtements d'intérieur et de petits électroménagers six mois plus tard, alors que les consommateurs étaient déjà passés à autre chose. Cela a entraîné une montagne de stocks que les magasins ont été contraints de vendre au rabais. Si la même situation se reproduit aujourd'hui, la détermination des détaillants à résister aux démarques sera mise à rude épreuve.

La précipitation des consommateurs à acheter ces derniers mois, anticipant la hausse des prix, n'arrange rien. Les voitures ont été la cible privilégiée de ceux qui cherchaient à devancer les hausses. Mais les Américains ont également acheté des meubles, des appareils électroniques, des vêtements et des chaussures. Les achats importants et coûteux, comme une voiture ou un canapé, ne seront pas renouvelés et risquent de grever les fonds disponibles pour d'autres dépenses.

En matière de vêtements, les consommateurs s'en tiennent généralement à un budget. S'ils ont déjà acheté des baskets ou une veste matelassée patchwork, beaucoup n'en rachèteront pas.

Certains consommateurs américains pourraient hésiter à dépenser sans compter pour une autre raison : ils craignent encore une récession. Quel que soit leur niveau de revenu, nombreux sont ceux qui réduisent leurs dépenses. Les plus démunis agissent déjà comme si le pire était arrivé : par exemple, ils réutilisent une fois de plus l'huile de cuisson.

Mais les plus aisés ressentent aussi la pression. McDonald's Corp. a déclaré que la pression de l'inflation et des taux d'intérêt, qui frappe les Américains les plus pauvres depuis quelques années, se répercute désormais sur la clientèle à revenus moyens. Vendredi, par exemple, Sweetgreen Inc. a revu à la baisse ses prévisions annuelles ; les salades à 16 $ sont clairement retirées du menu. Le directeur financier, Mitch Reback, a déclaré que les ventes à périmètre comparable étaient positives en mars, mais sont devenues négatives en avril, « coïncidant avec l'annonce des droits de douane ». Il a déclaré à Bloomberg News qu'avril est traditionnellement un mois où les performances de la chaîne s'améliorent avec la hausse des températures ; « c'est la première fois que nous n'observons pas cette amélioration. »

La demande américaine de produits de luxe a également faibli, selon les données mensuelles de Citigroup Inc. sur les cartes de crédit, devenant négative en février, mars et avril après une reprise en décembre et janvier. Si le SP 500 a rebondi après ses creux du « Jour de la Libération », nous nous offrons un sac à main Gucci ou une montre Rolex lorsque nous nous sentons riches et optimistes. Après cette période de bouleversements, il faudra du temps pour que le bien-être revienne.

En attendant, l'accord avec la Chine n'est que temporaire, et n'oublions pas que les taxes imposées à d'autres pays industriels importants, comme le Vietnam, sont simplement suspendues, et non complètement abandonnées. Une escalade de la guerre commerciale a peut-être été évitée. Il n'en va pas de même pour les répercussions des droits de douane sur les consommateurs.

Source : Bloomberg Europe

Le président américain Donald Trump a déclaré qu'il s'efforcerait de réduire de 59 % le prix des médicaments sur ordonnance, mais n'a donné aucun détail supplémentaire sur son plan visant à réduire les coûts des médicaments avant un événement lié à la santé à la Maison Blanche plus tard lundi.

Dimanche , Trump a annoncé qu'il signerait un décret visant à mettre en place ce que l'on appelle le système de prix de la nation la plus favorisée, ou prix de référence international. Le président républicain avait déjà tenté de mettre en œuvre un tel programme lors de son premier mandat, mais sa tentative avait été bloquée par les tribunaux.

« Les prix des médicaments seront réduits de 59 % », a écrit Trump lundi en lettres capitales sur son réseau social, alors que les actions des laboratoires pharmaceutiques américains chutaient de 2 % à 3 % après ses propos du week-end, avant la publication de son dernier message lundi matin.

Trump doit tenir un événement à la Maison Blanche avec le secrétaire américain à la Santé Robert F. Kennedy Jr. à 9h30 (13h30 GMT).

Les fabricants de médicaments s'attendaient à une ordonnance portant sur le programme fédéral d'assurance maladie Medicare pour les personnes âgées de 65 ans et plus et les personnes handicapées, selon quatre lobbyistes de l'industrie pharmaceutique qui ont déclaré avoir été informés par la Maison Blanche.

Reuters avait précédemment rapporté qu’une telle politique était à l’étude.

Les États-Unis paient les prix les plus élevés pour les médicaments sur ordonnance, souvent près de trois fois plus élevés que dans les autres pays développés. Trump s'est engagé à combler cet écart, mais n'a pas précisé comment il compte le mettre en œuvre.

Source : Reuters

Le prix du pétrole WTI a bondi de plus de 2 dollars lundi après le succès des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine au cours du week-end, qui ont apaisé les tensions et signalé que les deux plus grands consommateurs de pétrole au monde sont sur le point de résoudre leur conflit commercial.

Les marchés ont salué cette évolution positive qui a considérablement amélioré les perspectives de la demande et a encore fait grimper le prix du pétrole.

Le contrat WTI a repris son fort rallye de la semaine dernière (en hausse de près de 8%) lundi et a atteint son plus haut niveau en deux semaines, marquant un retracement de plus de 76,4% de la jambe baissière de 64,70 $/55,14 $.

Les haussiers se concentrent sur l'objectif à 63,55 $ (plus haut du 28 avril), le dernier obstacle en route vers le point de rupture à 64,70 $ (plus haut du 24 avril), dont la violation générera un signal de retournement à l'issue du modèle de swing d'échec haussier quotidien.

Cependant, une pause dans le rallye actuel (en raison de conditions de surachat et d'un indicateur de momentum sur 14 jours toujours en territoire négatif) peut précéder une nouvelle poussée à la hausse, avec de faibles baisses pour idéalement trouver un terrain dans la zone de 61,00 $ et offrir de meilleurs niveaux pour réintégrer le marché haussier.

Seule la perte du pivot de 60 $, qui marquait auparavant une barrière solide et qui est maintenant revenu à un support solide, pourrait mettre les haussiers à l'écart.

Rés : 62,97 ; 63,55; 64,70; 65,00.
Prix : 61,90 ; 61,05; 60,71; 60,00.

Source : ACTIONFOREX

Le prix de l'once troy d'or est tombé à 3 273 USD lundi, perdant environ 1% par rapport au niveau de la séance précédente.

Les facteurs clés qui influencent le mouvement de l'or

La principale raison de cette baisse réside dans les signaux positifs concernant les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine, qui ont réduit la demande d’actifs refuges.

Les négociations entre les représentants des deux pays se sont achevées ce week-end, et leurs résultats incitent à l'optimisme. Pékin a annoncé son intention d'entamer des discussions formelles, tandis que Washington a fait état de progrès vers un accord.

Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a déclaré qu'il pourrait fournir davantage de détails lors d'une réunion d'information complète lundi. Les développements d'aujourd'hui devraient susciter de vives réactions sur le marché.

Sur le plan géopolitique, le cessez-le-feu entre l'Inde et le Pakistan est resté en vigueur jusqu'à dimanche, malgré des accusations mutuelles de violations peu après sa conclusion.

Auparavant, les déclarations de la Réserve fédérale avaient exercé une pression supplémentaire sur l'or. Le régulateur avait mis en garde contre une hausse de l'inflation et des risques sur le marché du travail. Parallèlement, son président, Jerome Powell, avait exclu la possibilité d'une baisse préventive des taux en réponse aux menaces de droits de douane.

Analyse technique : XAU/USD

Sur le graphique H4, la paire XAU/USD a formé une zone de consolidation autour de 3 322. Aujourd'hui, nous anticipons une possible baisse jusqu'à 3 195. Après avoir atteint cet objectif, une correction vers 3 255 est possible. Une fois cette correction terminée, une nouvelle vague de baisse vers l'objectif local de 3 070 pourrait suivre. Techniquement, ce scénario est confirmé par l'indicateur MACD, dont la ligne de signal est inférieure à zéro et pointe résolument vers le bas.

Sur le graphique H1, la paire XAU/USD a franchi la barre des 3 290 et poursuit sa progression vers les 3 235. Ce niveau cible sera probablement atteint aujourd'hui. Une correction vers les 3 322 n'est pas à exclure. Par la suite, une baisse jusqu'à au moins 3 200 est attendue. Techniquement, ce scénario est confirmé par l'oscillateur stochastique ; sa ligne de signal est inférieure à 80 et est orientée vers le bas vers les 20.

Conclusion

L'or reste sous pression dans un contexte d'amélioration du climat commercial et de commentaires agressifs de la Fed, tandis que les indicateurs techniques pointent vers un potentiel de baisse supplémentaire. Les traders suivront attentivement le point de presse d'aujourd'hui pour tout nouveau détail susceptible d'influencer le marché.

Source : ACTIONFOREX

Les marchés boursiers mondiaux ont bondi lundi après que les États-Unis et la Chine ont convenu de réduire les droits de douane exorbitants qu'ils avaient accumulés au cours de semaines d'escalade des représailles.

À l'issue de discussions en Suisse, les responsables des deux plus grandes économies mondiales ont annoncé dans un communiqué conjoint que plusieurs hausses tarifaires récentes seraient modifiées ou suspendues, ce qui entraînerait le maintien d'un droit de douane américain de 30 % sur les produits chinois et d'un droit de douane chinois de 10 % sur les produits américains. Avant le week-end, ces taux s'élevaient respectivement à 145 % et 125 %.

L'indice Stoxx 600 européen a progressé de 1%, tiré vers le haut par les valeurs les plus exposées au commerce mondial, notamment le géant du transport maritime AP Moeller-Maersk MAERSK B , en hausse de 11%, et le constructeur automobile Stellantis STLA , en hausse de 7%.

Les contrats à terme sur actions américaines ont affiché de fortes hausses à l'ouverture, avec des contrats sur l'indice de référence SP 500 en hausse de 2,5 % et sur l'indice Nasdaq 100, axé sur la technologie, en hausse de 3,3 %. Les méga-capitalisations technologiques ont surperformé en pré-ouverture, Tesla TSLA progressant de 7 %, Apple AAPL de 5 % et Nvidia NVDA de 4,5 %.

« Il y a un fort potentiel de bonnes nouvelles, mais les marchés s'enthousiasment trop tôt », a déclaré Michael Field, stratège en chef des marchés européens chez Morningstar. « L'accord sino-américain prévoit des taxes à l'importation de 30 % sur les produits chinois, ce qui pourrait encore freiner les échanges commerciaux. L'UE n'a même pas encore entamé de négociations avec les États-Unis, et si nous obtenons un accord similaire à celui du Royaume-Uni, ce sera une mauvaise nouvelle. »

Le dollar bondit face à l'euro, les rendements des bons du Trésor augmentent

Le sentiment de risque sur les marchés boursiers a pesé sur les actifs refuges, l'euro effaçant les gains du mois dernier face au dollar.

Dans le même temps, les rendements des Bunds allemands et des bons du Trésor américain à 10 ans ont atteint leurs plus hauts niveaux depuis environ un mois. Les Bunds ont gagné sept points de base à 2,62 % et les rendements des bons du Trésor à 4,43 %.

« Bien que ces réductions soient temporaires, elles représentent une évolution notable de la charge tarifaire globale effective », a déclaré Stuart Rumble, responsable des investissements pour la région Asie-Pacifique chez Fidelity International. « Le régime tarifaire élevé entre les États-Unis et la Chine a déjà provoqué des perturbations majeures, réduisant les échanges bilatéraux entre les deux plus grandes économies mondiales et augmentant le risque d'un ralentissement économique mondial plus large. »

Les plans de Trump en matière de tarification des médicaments font chuter les actions pharmaceutiques

Également au cours du week-end, le président américain Donald Trump a déclaré sur les réseaux sociaux qu'il imposerait une réduction des prix des médicaments sur ordonnance de 30 à 80 % aux États-Unis en exigeant que les fabricants facturent aux consommateurs américains des prix alignés sur les prix les plus bas proposés dans d'autres pays.

L'annonce a fait plonger les actions du secteur de la santé en Asie et en Europe. Takeda Pharmaceuticals TAK a chuté de 6,5 % à Tokyo tandis que l'indice européen Stoxx 600 du secteur de la santé a chuté de 2,8 % lundi matin, entraîné par la baisse de 8 % de Genmab GMAB et la chute de 5,7 % de Novo Nordisk NVO .

Nouvel espoir pour la trêve en Ukraine

Des informations publiées ce week-end indiquent que Volodymyr Zelensky, président de l'Ukraine, pourrait rencontrer le dirigeant russe Vladimir Poutine à Istanbul dès jeudi, dans le but d'ouvrir la voie à des pourparlers de paix avec un cessez-le-feu initial de 30 jours, la première pause dans les combats depuis l'invasion illégale à grande échelle de la Russie il y a plus de trois ans.

Les actions des fabricants d'armes ont baissé lundi matin, notamment celles de l'allemand Rheinmetall RHM , de l'italien Leonardo LDO et du français Dassault Aviation AM, toutes en baisse de plus de 7 %.

Source : Morningstar