Les marchés asiatiques s'effondrent, les chiffres de l'emploi américain ne parvenant pas à satisfaire les prévisions, et les valeurs technologiques sont fortement pénalisées.

À quelques pas de la foule de Harajuku à Tokyo, armée de perches à selfie, les paisibles ruelles d'Omotesando sont fréquentées par des touristes soucieux de leur style. Arborant des sacs Dior Saddle et des foulards en soie Hermès, ils sont à la recherche du souvenir incontournable de leur voyage : un sac à main de créateur d'occasion.

« La demande est énorme », affirme Kris Jiang, 29 ans, marchande de vêtements vintage qui prévoit de réaliser un chiffre d'affaires de 1,6 million de dollars cette année grâce à la revente de sacs de luxe provenant principalement du Japon. « C'est le souvenir touristique moderne par excellence : venez au Japon et achetez un sac vintage. »

Alors que la faiblesse du yen attire un nombre record de touristes à la recherche de bonnes affaires, le secteur du vintage au Japon est en plein essor. Instagram et TikTok regorgent de vidéos de « trouvailles vintage à Tokyo », présentant des sacs et des vêtements de marques étrangères que les consommateurs japonais ont achetés neufs pendant la période faste du luxe dans les années 1980 et 1990 et conservés en parfait état. Les agences de voyages organisent des circuits dans les meilleures boutiques des grandes villes, et les revendeurs comme Jiang voient leurs profits exploser.

Le marché japonais de la mode d'occasion a dépassé pour la première fois 1 000 milliards de yens (6,4 milliards de dollars) l'an dernier, les ventes de produits vintage de luxe ayant bondi de 16 % rien qu'en 2024, selon une étude du Reuse Economic Journal.

L'afflux de clients a transformé les boutiques de seconde main d'Omotesando, autrefois paisibles, en véritables pôles d'attraction touristique, et Valuence Holdings Inc., revendeur de vêtements vintage, en est peut-être l'exemple le plus frappant. En juillet, la société a déboursé la somme astronomique de 10,1 millions de dollars chez Sotheby's Paris pour acquérir le sac Hermès Birkin original, créé pour la regrettée actrice Jane Birkin – un coup marketing coûteux rendu possible uniquement par l'explosion de son chiffre d'affaires.

« Il y a cinq ou même trois ans, nous n'aurions jamais pu envisager un tel achat », déclare Shinsuke Sakimoto, directeur général de Valuence. « La faiblesse du yen a sans aucun doute été un atout pour les ventes. »

La vente aux enchères de dix minutes, qui, selon Sakimoto, l'a finalement opposé à Lauren Sánchez Bezos, l'épouse de Jeff Bezos, a propulsé Valuence sur la scène internationale. Son enchère gagnante a établi un record pour un sac à main vendu aux enchères, et l'entreprise a fait l'objet de 400 articles de presse au cours des trois semaines suivantes – un buzz dont Sakimoto estime le coût à environ 700 millions de yens. Lauren Sánchez Bezos n'a pas répondu à notre demande de commentaires via le Bezos Earth Fund. Sakimoto prévoit que le sac coûtera à Valuence environ 10 millions de yens par an en frais de stockage et d'assurance.

Sakimoto, qui a repris la branche mode de l'entreprise de vêtements et accessoires de seconde main de son père en 2011 après une brève incursion dans le football professionnel, admet ne pas être lui-même un adepte des sacs Birkin. « Je préfère le luxe discret aux objets ostentatoires », explique-t-il en jouant avec un bracelet Hermès Chaine d'Ancre à son poignet droit, dont le prix avoisine les 2 000 dollars. Mais cette transaction a fait grand bruit à Omotesando, où les boutiques rivalisent quotidiennement pour impressionner les touristes avec les pièces de créateurs les plus recherchées et les plus rares.

"The purchase of the original Birkin was the talk of the industry," says Shinoko Itakura, brand director of Amore Vintage. Its flagship store, with a basement devoted to a rainbow of vintage Chanel, is a few streets away from Valuence's headquarters. "The price was astonishing," she says.

Amore is no stranger to high-ticket items. Its customers include Kim Kardashian, rapper Kendrick Lamar and pop star Dua Lipa, whose autographs adorn the store's bubblegum-pink walls. When the Los Angeles Dodgers were in town this spring, the chain sold a rare Chanel baseball shirt to the wife of a player, though Itakura coyly deflected when asked to disclose which one.

Celebrity interest in Japanese vintage has skyrocketed since borders reopened after the pandemic, according to Itakura, as the country's reputation for well-preserved, hard-to-find pieces proliferated on social media. Amore sources all its inventory from domestic auctions and sells almost exclusively to foreign tourists.

"Japanese people generally take very good care of their possessions, and only use expensive items on special occasions," says Itakura, leaning forward to avoid crumpling the Chanel bomber jacket draped over the back of her chair. "Luxury pieces in good condition circulate in abundance in Japan. There's an almost never-ending supply that keeps the vintage industry running."

That deep pool of secondhand designer goods sets the country's market apart from global peers, according to Shinya Nagasawa, a professor at Waseda Business School in Tokyo, who specializes in design and brand innovation. It's a result of the heady days of Japan's bubble economy in the mid-1980s to early '90s — an era of cheap credit and rising asset prices that sparked an explosion in firsthand luxury purchases, especially among women.

With extra disposable income, many splashed out on rare, limited-edition items, Nagasawa says. "One in three, or maybe even one in two Japanese women owned something from Louis Vuitton" during that time, he estimates.

Most bubble-era bags have been stashed away in closets for the better part of 30 years, but with living costs now rising and '90s fashion trending again, "people are realizing they can fetch a pretty penny for the designer items they've taken good care of," Nagasawa says. That's causing a surge in selling, creating a healthy supply-demand cycle for the vintage market, he says.

Still, with demand inextricably linked to the weak yen, currency moves could derail the boom.

Valuence's Sakimoto says a strengthening in the yen — which could be on the horizon if the Bank of Japan raises rates in December — would "inevitably hit" its retail sales. It would also be a blow for Amore. Tourists from the US are the company's largest customer base, and fewer may travel if costs climb.

Pour l'instant, les droits de douane imposés par le président Donald Trump continuent de stimuler la demande, explique Itakura, car ces taxes augmentent le coût des achats vintage en ligne pour les Américains. Cela renforce l'attrait du shopping au Japon, où les touristes peuvent acheter des articles hors taxes en magasin, même si des taxes devraient s'appliquer s'ils rentrent chez eux avec plus de 800 dollars de marchandises dans leurs bagages. Les droits de douane sont l'une des raisons pour lesquelles Jiang, basée à New York, a commencé à se rendre régulièrement au Japon pour s'approvisionner sur place. Son entreprise, Rebelonging, expédie des pièces vintage aux États-Unis, où elle les vend lors de boutiques éphémères et en ligne avec une marge de 25 %. Rencontrer les fournisseurs en personne lui permet de les convaincre de prendre en charge une partie des frais de douane à la frontière américaine en échange d'un achat en gros, explique-t-elle.

Jiang documente sa recherche de pièces vintage japonaises rares sur TikTok, où elle a rassemblé près de 80 000 abonnés en deux ans. Les sacs Chanel Classic sont ses meilleures ventes et coûtent généralement au moins 3 000 $.

La réputation du Japon en matière de produits de haute qualité et de contrôles stricts contre la contrefaçon a valu à son industrie vintage un véritable culte auprès des passionnées de mode du monde entier, explique Jiang. La demande est si forte que, même si les fluctuations monétaires l'obligeaient à augmenter ses prix, elle ne prévoit aucun ralentissement de son activité. « Je constate une croissance exponentielle », affirme-t-elle.

Le Birkin original est arrivé à Tokyo en début de mois et est exposé dans la boutique Valuence d'Omotesando jusqu'au 24 novembre. Lors d'une récente visite, le sac était mis en valeur par un projecteur dans une pièce plongée dans l'obscurité au troisième étage. Selon l'entreprise, la fréquentation de la boutique a triplé pour atteindre environ 150 clients par jour depuis le début de l'exposition.

Sakimoto n'envisage pas de vendre le Birkin — dont le coût a dépassé le bénéfice d'exploitation total de Valuence lors du dernier exercice fiscal — mais espère que sa présence attirera davantage de clients, indépendamment des fluctuations du marché des changes. « Je suis convaincu que ce sera rentable », affirme-t-il. « Compte tenu du secteur dans lequel nous évoluons, cet investissement était une évidence. »

Source : Bloomberg Europe

L'activité manufacturière japonaise s'est redressée en novembre, mais est restée en zone de contraction, tandis que le secteur des services a été dynamique, selon les données préliminaires de l'indice des directeurs d'achat publiées vendredi.

L' indice PMI manufacturier mondial de S&P 500 a progressé à 48,8 en novembre, contre 48,2 le mois précédent. Un chiffre inférieur à 50 indique une contraction de l'activité, et cet indicateur, basé sur le sentiment des consommateurs, suggère que les industriels japonais restent globalement pessimistes quant à leurs perspectives.

Mais l'indice PMI manufacturier s'est tout de même contracté à son rythme le plus faible en trois mois, ce qui indique une certaine amélioration.

L’inflation persistante a toutefois fait grimper les prix des intrants et des ventes, tandis que la demande globale de produits manufacturés est restée faible.

Le secteur des services a joué un rôle de soutien, l' indice PMI des services de SP Global se maintenant à 53,1 en novembre, soit le même niveau qu'en octobre. Cette performance a contribué à la hausse de l'indice PMI composite du Japon, qui a atteint 52,0 en novembre, contre 51,5 en octobre.

Le moral des investisseurs s'est légèrement amélioré suite aux annonces de la Première ministre Sanae Takaichi concernant un renforcement du soutien budgétaire. Cependant, des doutes quant au financement de ce plan ont également émergé sur les marchés, provoquant une chute brutale des obligations en novembre.

L'inflation est restée une préoccupation majeure pour les entreprises, en raison de la hausse des coûts des intrants et des coûts de vente. Les données PMI de vendredi interviennent peu après la publication de données gouvernementales montrant une hausse de l'inflation à la consommation en octobre, conformément aux prévisions.

Source : Investissement

Source : Bloomberg Europe

L'UKRAINE EST EN DIFFICULTÉ ET PERTE DE TERRITOIRE

Source : Reuters

Source : Reuters

Source : Reuters