BitMine a augmenté ses achats d’ETH de 34 % la semaine dernière alors que le prix chutait

Les investisseurs ont massivement vendu leurs actions du crypto exchange Gemini lundi, faisant chuter le titre à un niveau record après la clôture des marchés. Le rapport trimestriel a révélé des pertes attribuées aux dépenses importantes engendrées par l’entrée en bourse.

Gemini, qui a publié ses résultats du troisième trimestre lundi — les premiers depuis son introduction en septembre —, a annoncé un chiffre d’affaires de 50,6 millions de dollars, plus du double des 24,5 millions enregistrés à la même période l’an dernier.

Cependant, la société a affiché une perte nette de 159,5 millions de dollars, contre 90,1 millions un an plus tôt. Cette aggravation s’explique principalement par les coûts liés aux rémunérations et aux campagnes publicitaires précédant l’introduction en bourse.

L’action GEMI a terminé la séance de lundi en hausse de 4 % à 16,84 $, avant de plonger après la clôture jusqu’à 14,75 $. Elle a ensuite légèrement rebondi pour finir les échanges hors séance en baisse de 6,2 % à 15,80 $, un plus bas historique.

Depuis plusieurs jours, le Bitcoin alimente les discussions en ligne, alors que les responsables politiques américains s’efforcent de clore la paralysie budgétaire qui dure depuis des semaines. Lundi, le Sénat a finalement validé le très débattu projet de financement gouvernemental.

Il aura fallu près de dix heures de négociations pour que les Républicains obtiennent les 60 voix nécessaires (dont huit démocrates) afin d’adopter le texte. Ce dernier permettra de financer la majorité des services publics jusqu’à la fin janvier 2026.

« Une fois le texte adopté, la résolution continue part à la Chambre pour un vote avant la réouverture du gouvernement. Espérons que tout soit réglé d’ici mercredi », a déclaré lundi sur X le sénateur républicain Markwayne Mullin.

La fin du blocage budgétaire américain aurait pu balayer bien des nuages sur la planète crypto. Le retour à la stabilité institutionnelle, combiné à une reprise des marchés traditionnels, devait être un tremplin. Et pourtant, c’est un vent de scepticisme qui souffle. Le bitcoin, loin de profiter de l’accalmie, stagne, tandis que les ETF spot peinent à convaincre. Les attentes étaient hautes, la réalité s’annonce plus contrastée.

En bref

• Bitcoin reste atone malgré le retour à la stabilité politique et macroéconomique aux États-Unis.
• Les ETF spot Bitcoin stagnent, sauf BlackRock qui maintient le cap avec 28,1 milliards injectés.
• Solana enchaîne dix journées d’inflows positifs, confirmant une dynamique opposée au leader du marché.

Bitcoin patine, les ETF déçoivent : la reprise attendra

Les ETF Bitcoin ont longtemps fait figure de catalyseurs puissants pour le marché crypto. Mais cette semaine, le moteur semble grippé. Alors que l’on espérait un rebond avec la fin du shutdown américain, les chiffres sont glacials : seulement 1,2 million de dollars d’entrées nettes dans les ETF Bitcoin lundi dernier, selon Farside Investors.

L’indifférence est d’autant plus saisissante que les marchés actions et l’or ont connu un sursaut. Seul BlackRock semble tirer son épingle du jeu avec 28,1 milliards $ collectés depuis le début de l’année. Tous les autres émetteurs réunis affichent 1,27 million $ de sorties cumulées. Pas de panique générale pour autant : Bitfinex parle d’une phase de consolidation de mi-cycle, comparable aux replis de juin 2024 et février 2025.

Le marché semble dans une attente suspendue, où la prudence domine, malgré les signaux macro favorables. La récente montée du bitcoin à plus de 103 000 $ ne suffit pas à briser cette inertie. Un paradoxe de plus dans un univers habitué aux revirements brusques.

Solana s’élance, les régulateurs s’activent : vers une nouvelle dynamique crypto ?

Alors que le bitcoin reste en retrait, d’autres acteurs avancent leurs pions. Solana, en particulier, affiche une santé insolente : 6,8 millions de dollars d’entrées lundi dernier, et 10 jours consécutifs de flux positifs pour ses ETF. Ethereum, de son côté, reste stable, sans réel élan.

Mais au-delà des chiffres, c’est l’environnement réglementaire qui évolue. Un projet de loi bipartisan visant à clarifier l’encadrement des actifs numériques sous l’égide de la CFTC est en préparation. Une étape qui pourrait changer la donne.

Gracy Chen, PDG de Bitget, y voit un signal fort :

5 repères clés sur le marché crypto actuel

• 103 376 $ : prix du bitcoin à l’heure de rédaction de cet article ;
• 72 % des BTC en circulation étaient encore en profit lors du passage sous les 100 000 $ ;
• 28,1 Mds $ : montants cumulés injectés par BlackRock en 2025 ;
• 6,8 M $ d’inflows pour les ETF Solana lundi ;
• 0 $ d’inflows pour plusieurs ETF Bitcoin en dépit du rebond macro.

Octobre a mis à mal les espoirs de ceux qui misaient sur un BTC conquérant. Et ce début de novembre prolonge cette langueur. Pourtant, les bases se posent peut-être en silence pour un retour en force. Les investisseurs espèrent désormais un rallye de fin d’année qui viendrait refermer 2025 sur une note plus lumineuse.

Les investisseurs institutionnels conservent leur confiance dans les actifs numériques, malgré une forte correction en octobre. La majorité prévoit même d’accroître leur exposition dans les prochains mois, selon une nouvelle étude.

Plus de 61 % des institutions interrogées envisagent d’augmenter leurs investissements en cryptomonnaies, tandis que 55 % affichent une perspective haussière à court terme, indique Sygnum dans un rapport publié mardi. L’enquête a porté sur 1 000 investisseurs institutionnels à travers le monde.

Près de 73 % des institutions sondées investissent dans les cryptos en raison de leurs perspectives de rendement futur, et ce malgré une industrie encore en convalescence après le krach historique de 20 milliards de dollars enregistré au début d’octobre.

Cependant, le sentiment des investisseurs reste fragilisé par les retards accumulés autour de plusieurs facteurs clés, notamment le projet de loi sur la structure du marché (Market Structure Bill) et l’approbation de nouveaux ETF sur les altcoins.

Tandis que les États renforcent leur contrôle sur les cryptos, un ancien vol de bitcoins refait surface en pleine rivalité géopolitique. LuBian, pool de mining chinois, aurait perdu plus de 127 000 BTC en 2020. Restée discrète pendant des années, l’affaire ressurgit brutalement, car Pékin accuse désormais les États-Unis d’avoir saisi ces fonds, aujourd’hui valorisés à plus de 14 milliards de dollars, via une opération de renseignement. Le soupçon d’une confiscation étatique relance les tensions entre deux superpuissances.

En bref

• La Chine relance une affaire oubliée : un vol de 127 272 BTC survenu en 2020 et longtemps passé inaperçu.
• Pékin accuse les États-Unis d’avoir secrètement saisi ces fonds via leurs agences de renseignement.
• Le piratage aurait exploité une faille cryptographique majeure dans le système de sécurité de LuBian.
• Les bitcoins volés seraient restés dormants pendant près de 5 ans avant d’être transférés à une adresse liée au DOJ.

Pékin accuse les États-Unis d’avoir saisi des fonds issus d’un piratage massif

Le Centre national chinois de réponse aux urgences de virus informatiques (CVERC), organe gouvernemental, a affirmé que des « organisations de renseignement des États-Unis » seraient responsables d’un piratage de grande ampleur visant LuBian, une entreprise chinoise active dans le mining de bitcoins.

Selon leur rapport technique, le piratage a permis l’exfiltration de 127 272 bitcoins, une somme astronomique transférée sur des portefeuilles désormais identifiés comme liés à des entités américaines. Le rapport précise que « le Département de la Justice des États-Unis détient actuellement ces bitcoins », ce qui, si avéré, positionne cette affaire entre le cybercrime et des enjeux géopolitiques.

Les éléments factuels au cœur de cette accusation sont les suivants :

• Le volume piraté : 127 272 BTC transférés depuis des adresses liées à LuBian, soit environ 15 milliards de dollars à l’heure actuelle ;
• L’origine technique : le piratage est survenu en décembre 2020, selon plusieurs rapports concordants ;
• La révélation publique : l’affaire est rendue visible en août dernier grâce aux recherches d’Arkham Intelligence ;
• L’accusation officielle : la Chine affirme que les « organisations de renseignement américaines » ont mené l’opération de piratage ;
• Les BTC seraient désormais sous contrôle du Département de la Justice des États-Unis ;
• Pékin considère la saisie comme une confiscation d’actifs privés et met en question la légitimité du cadre juridique invoqué par Washington.

Cette accumulation de faits donne à l’affaire une ampleur inédite dans le domaine des cryptos, non seulement par le montant impliqué, mais aussi par la dimension diplomatique qu’elle pourrait entraîner.

Une faille cryptographique exploitée et un silence de cinq ans

Au-delà des accusations politiques, l’enquête technique dévoile que le piratage serait dû à une faille critique dans la sécurité interne de LuBian. La plateforme aurait généré des clés privées avec une entropie trop faible, limitant la sécurité à seulement 32 bits, une erreur grave dans l’univers du chiffrement.

Cette vulnérabilité aurait permis à un acteur malveillant d’accéder aux portefeuilles de LuBian, sans laisser de trace immédiate. Une fois les fonds déplacés, ils seraient restés dormants, répartis sur plusieurs adresses, pendant presque cinq ans. C’est précisément cette inactivité prolongée qui a éveillé les soupçons d’Arkham Intelligence.

La chronologie intrigue. Comment un tel volume de bitcoins, représentant à l’époque 6 % du hashrate mondial du réseau Bitcoin, a-t-il pu disparaître sans alerter les autorités ni les marchés ? Et pourquoi ces actifs ont-ils soudainement été liés à une saisie du DOJ américain en 2023, sans communication officielle préalable ? Les documents disponibles ne tranchent pas ces questions, mais soulignent une opacité persistante, aussi bien du côté des spécialistes du mining que des autorités judiciaires.

Si les déclarations du CVERC venaient à être corroborées, cette affaire pourrait raviver les tensions diplomatiques, mais également redéfinir les protocoles de transparence autour des saisies de cryptos. La confiance dans la traçabilité du bitcoin, souvent vantée comme absolue, se voit ici remise en question par un enchaînement d’actions discrètes, de failles techniques et de silences prolongés. D’un simple piratage, l’affaire LuBian se transforme en test grandeur nature pour la régulation mondiale des cryptos.

Après 41 jours de fermeture partielle du gouvernement, les États-Unis pourraient bientôt rouvrir. En parallèle, le président Donald Trump a annoncé un plan de “dividende tarifaire”, une proposition de bénéfice de 2 000 $ pour chaque citoyen américain, laquelle est perçue comme un important signal de relance budgétaire.

Ces deux développements ont suscité la spéculation des investisseurs : Les investisseurs préparent-ils une nouvelle percée haussière du Bitcoin alors que la liquidité revient dans l’économie américaine ?

Fin du shutdown américain : retour de la liquidité sur le marché ?

Selon le journaliste Nick Sortor sur X, la Résolution Continue a été adoptée au Sénat par un vote de 60 contre 40. Cette décision ouvre la voie à la fin de la fermeture gouvernementale de 41 jours, la plus longue de l’histoire contemporaine du pays.

Cependant, le projet de loi nécessite encore l’approbation finale de la Chambre des représentants et la signature du Président avant d’entrer officiellement en vigueur. Ce processus pourrait être finalisé dans les jours à venir. Par ailleurs, les données de prévision de Polymarket montrent que plus de 90 % des investisseurs sont confiants quant à la fin officielle du shutdown du gouvernement américain cette semaine.

Les nouvelles de la réouverture du gouvernement ont commencé à se répandre sur les réseaux sociaux plus tôt cette semaine, faisant grimper les actions américaines, l’or, l’argent et le Bitcoin .

Historiquement, le Bitcoin a réagi fortement après la fin des précédentes fermetures gouvernementales américaines. En effet, selon un post partagé sur X, le Bitcoin a bondi de 96 % et 157 % à la suite de résolutions similaires en février 2018 et janvier 2019.

Il est toutefois intéressant de noter que les précédents rallyes de Bitcoin ont peut-être coïncidé avec des reprises plus généralisées du marché plutôt que d’être causés uniquement par la fin du shutdown. De plus, même si l’histoire se répète cette fois aussi, ces hausses du courssurviennent généralement avec plusieurs semaines de décalage en raison de l’évolution des conditions macroéconomiques.

Bien que le projet de loi n’ait pas encore été signé, l’approbation du Sénat a déjà envoyé un signal psychologique positif au marché. L’attente d’un retour de la liquidité pourrait ainsi inciter les investisseurs à se tourner vers des actifs à risque comme Bitcoin. À court terme, le BTC pourrait maintenir son élan haussier si les dernières étapes législatives sont achevées, ce qui pourrait alors déclencher une vague “risque-on” plus étendue sur les marchés mondiaux.

“Dividende tarifaire” : le nouveau stimulus fiscal de Trump

Juste avant le début du processus de réouverture, le président Donald Trump a dévoilé le “dividende tarifaire”, un paiement proposé de 2 000 $ pour chaque citoyen américain. Il a également introduit plusieurs propositions financières accrocheuses, notamment des prêts hypothécaires sur 50 ans, des paiements d’assurance directs et la réduction des subventions pour les compagnies d’assurance. Cette initiative se présente comme un fort engagement en faveur de l’augmentation des dépenses budgétaires en 2026.

Si elle est mise en œuvre, le “dividende tarifaire” pourrait injecter des centaines de milliards de dollars dans l’économie, créant des effets de retombée sur les marchés financiers et crypto.

Cependant, comme noté par Ian Miles Cheong, citant le conseiller financier Scott Bessent, le “dividende tarifaire” pourrait ne pas être un paiement en espèces direct. Au lieu de cela, il pourrait prendre la forme d’un allègement fiscal ou d’une politique de “non-imposition des pourboires”.

Quel que soit le format, cela demeure une mesure de relance budgétaire potentielle qui pourrait augmenter la liquidité. Cela pourrait stimuler les dépenses des consommateurs, ce qui s’avérerait favorable pour Bitcoin.

Bitcoin: tournant majeur ou piège haussier ?

L’environnement macroéconomique actuel reflète bien la configuration précédant le puissant rallye du Bitcoin de 2020. Ainsi, le BTC émerge à nouveau comme un actif à double-face, servant à la fois de réserve de valeur et d’investissement à risque et récompense élevés.

Actuellement, Bitcoin oscille entre une percée haussière et un éventuel piège baissier. Si les nouvelles mesures budgétaires sont pleinement mises en œuvre et que la liquidité revient bel et bien dans le système, le BTC pourrait marquer le début d’un nouveau cycle de croissance. À l’inverse, si les politiques subissent des retards ou des mises en œuvre réduites, l’actif crypto pourrait connaître une phase de correction à court terme. Cela pourrait entraîner une phase de réaccumulation avant la reprise de la croissance à long terme.

Actuellement, le cours du BTC reste étonnamment stable autour de 105 300 $, malgré la pression de vente qui a grimpé de plus de 1300 % alors que les portefeuilles à court terme inondent les exchanges. Dans une analyse, on note que le cycle de liquidité de 65 mois approche de son sommet au cours du premier et du deuxième trimestre de 2026. Cela suggère une correction de 15 à 20 % de Bitcoin à mesure que les valorisations surchauffent, bien que le moment reste incertain.

La morale de l’histoire : Un shutdown ne fait pas tout, mais il y contribue.